Le guépard (Acinonyx jubatus) n’est pas seulement l’animal terrestre le plus rapide ; il est aussi un champion de l’accélération. Des études chronométrées montrent qu’il passe de 0 à 100 km/h en trois secondes — l’équivalent d’une supercar sportive — grâce à une combinaison unique d’anatomie et de biomécanique :
- Colonne vertébrale élastique : elle agit comme un ressort, augmentant la longueur de chaque foulée jusqu’à 7 m.
- Membres longs et légers : réduisent l’inertie, tandis que des griffes semi-rétractiles offrent l’adhérence.
- Narines et poumons surdimensionnés : un débit d’air doublé pour oxygéner les muscles riches en fibres rapides.
- Queue stabilisatrice : elle sert de gouvernail pour négocier des virages à haute vitesse sans perdre l’équilibre.
Mais cette performance fulgurante a un prix : le sprint ne dure qu’une vingtaine de secondes avant que la température corporelle n’atteigne la limite critique de 40 °C. Le guépard doit alors se reposer plusieurs minutes, offrant aux proies une chance de s’échapper si la chasse dépasse 300 m.
Menacé par la fragmentation des habitats et le braconnage, le félin compte aujourd’hui moins de 7 000 individus sauvages. Protéger les vastes savanes ouvertes reste vital pour qu’il continue de régner sur le chronomètre.